Pourquoi le jeûne est bénéfique pour la santé

Le jeûne, lorsqu’il est pratiqué de manière réfléchie et encadrée, présente de nombreux bienfaits pour la santé. Il s’agit avant tout de permettre à l’organisme de se mettre au repos de temps en temps. Cependant, il est important de souligner que le jeûne ne convient pas à tout le monde, en particulier dans sa forme la plus stricte qui consiste à ne consommer que de l’eau et des tisanes. Certaines précautions sont donc nécessaires avant de se lancer dans une telle démarche.

La surconsommation de glucides dans l’alimentation moderne

Aujourd’hui, notre alimentation est très riche en glucides, ou sucres. Beaucoup de personnes pensent ne pas en consommer excessivement simplement parce qu’elles n’ajoutent pas de sucre dans leur café ou qu’elles ne mangent pas de pâtisseries. Pourtant, la réalité est différente : la consommation importante de pain blanc, de pâte à pizza, de quiches, de pommes de terre, de nouilles, de riz, de céréales, ainsi que de sodas, de confitures au petit déjeuner, de pâtes à tartiner et de biscuits (y compris ceux de l’apéritif) contribue à un apport élevé en sucres.

Pour prendre conscience de cette situation, il est conseillé de noter, pendant une semaine, tout ce que l’on consomme. Le bilan qui en ressort est souvent édifiant et permet de réaliser à quel point notre organisme est sollicité.

Les conséquences d’un excès de sucres

Notre corps n’est pas conçu pour gérer une consommation aussi élevée de sucres. À terme, cela risque de provoquer un état inflammatoire chronique. L’inflammation, lorsqu’elle est ponctuelle, est un processus physiologique normal qui aide à lutter contre les agressions extérieures comme les virus ou les bactéries. Cependant, une inflammation chronique, résultant d’un excès de sucres, entraîne de nombreux effets néfastes : douleurs articulaires, lésions tissulaires, maladies neurodégénératives, arthrite, inflammations cutanées, maladies auto-immunes, diabète de type 2, voire certains cancers.

De plus, le sucre, en particulier sous forme de pain blanc, d’aliments raffinés, de sodas ou de boissons énergisantes, épuise l’organisme en sollicitant fortement le foie pour transformer ces apports inutiles. Cela se traduit par une perte d’énergie notable.

Le rôle régulateur du jeûne

Il est évident que notre organisme a besoin d’une certaine quantité de glucides pour fonctionner correctement, notamment le cerveau qui consomme environ 5 grammes de glucose par heure. Le jeûne devient alors un moyen intéressant de réapprendre au corps à fabriquer lui-même le glucose nécessaire à partir des réserves accumulées lors des excès alimentaires.

En l’absence d’apport en sucre, le taux d’insuline – hormone régulant la glycémie – diminue. Le corps reçoit alors le signal d’aller puiser dans ses réserves, à commencer par le glycogène stocké dans le foie, facilement accessible, qui est mobilisé pendant environ 24 heures. Passé ce délai, l’organisme se tourne vers les réserves de graisses pour maintenir un niveau d’énergie suffisant.